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cce extraordinaire du 15 janvier : opération séduction

Aujourd'hui s'est tenu le premier CCE présidé par notre nouveau DRH Gilles GATEAU. On nous avait promis des annonces, mais c'est davantage une nouvelle approche que l'on a pu constater.   Le Président GAGEY qui était présent nous a présenté la « nouvelle » orientation, après avoir dressé un bilan de la situation actuelle.   C'est le choix d'un discours résolument optimiste qui a été fait certainement pour marquer une rupture avec la période troublée que nous venons de traverser. L'image de la chemise arrachée doit maintenant laisser  place à un plan « ambitieux » tourné vers la croissance.   La présentation a donc débuté avec l'affichage d'un scénario de croissance du Long Courrier de 2 à 3% par an, de 2017 à 2020, avec une croissance de 10% d'heures de vol et jusqu'à  2 avions de plus par an à partir de 2017, avec l'arrivée de B787 et d'A350.   Le MC et le CC verraient, quant à eux, une stabilité de leur activité avec le maintien de 70 A320 jusqu'en 2020 sur le réseau européen et une stabilité de la flotte A320  domestique sur CC (hors effet TGV sur BOD)?Bref, on pourrait esquisser un sourire en pensant qu'enfin  la Direction s'est  ravisée et a un projet ambitieux pour notre compagnie... Seulement, si l'on regarde les chiffres de plus près, on constate que c'est davantage un maintien d'activité qui est envisagé plutôt qu'une croissance.  Car si la flotte LC compte aujourd'hui environ 109 avions, elle en comptera en 2020 ? 109 !! On est loin d'une politique très ambitieuse de développement, mais plutôt dans une optique de stopper l'hémorragie et la délocalisation de notre activité comme cela se pratique depuis un certain temps.   Nos dirigeants se félicitent de la montée en gamme du produit et souhaitent poursuivre dans cette voie qui semble correspondre aux attentes de nos clients. L'ambition affichée est de devenir la compagnie n°1 en « Customer Intimacy », il faut comprendre par là une offre la plus adaptée possible à la typologie des clients. Cela va sans dire que quand on a une telle ambition, il faut savoir s'en donner les moyens et nous ne manquerons pas de le faire valoir le temps venu !   La présentation a également évoqué le fait que le gouvernement saurait aider notre compagnie « si nous  savons faire nous-mêmes des efforts de compétitivité. » Et c'est là que nous sommes véritablement entrés dans le vif du sujet : une « croissance » oui? mais sous la condition d'une amélioration de la compétitivité.   On ne parle plus de PERFORM, mais de compromis, on ne parle plus de 17 % d'efforts à fournir mais plutôt de flexibilité. Mais quand on pose la question au Président de savoir si l'on est toujours dans Perform, sa langue n'a pas fourché : on attend toujours les 740 millions d'euros d'économies pour 2017 ! Et quand l'UNSA PNC lui demande ce qui se passerait en cas d'absence d'accords, eh bien il botte en touche en signifiant qu'il faut envisager l'avenir en positif !           Pourquoi pas? Mais en attendant, cet effort de compétitivité se fera bien sur le dos des salariés, ça nous l'avons bien compris.   En ce qui concerne précisément les PNC, l'Accord Collectif, conformément à la loi, ira bien à son terme, mais Monsieur GATEAU a précisé qu'il serait bénéfique pour tout le monde que les négociations soient entamées voire terminées avant l'été, sans que cela soit perçu comme un ultimatum.  Cela résume un peu l'état d'esprit de ce CCE, plus de souplesse, plus de rondeur, plus de compromis, pour arriver au final au même résultat !   Quant à la gestion du sureffectif PNC, il doit être entièrement revu car il avait été calculé sur la base du plan d'attrition, c'est-à-dire le plan B. Et là toujours pareil, si compromis, il sera résorbé par de nouveaux PDV à venir.  En bref, pour l'UNSA PNC, nous avons plutôt eu l'impression d'assister à une nouvelle opération de comm pour évacuer les stigmates du passé récent. Il est vrai que les mots compromis, accords, discussions ont fait place à la menace et au chantage, ce qui est déjà une avancée en soi. Après, seule la pratique nous dira si les actes suivront les paroles.   Et pour ce qui est des paroles, la conclusion de monsieur GATEAU fut assez claire :  « La bonne nouvelle, c'est que l'Entreprise choisit la voie de la croissance, la mauvaise nouvelle c'est qu'il faut améliorer la compétitivité? »   Mais là nous ne sommes déjà plus dans le choix?.

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