Compte-Rendu de la Session du CSE Central Du 24 Juillet 2020
Une session du CSE Central s'est tenue le vendredi 24 Juillet lors de laquelle les plans stratégiques de restructuration de l'Entreprise liés à l'emploi ont été déclinés.
Tout le monde peut constater que le contexte est loin d'être réjouissant. La reprise de l'épidémie virale de la COVID 19 en France, mais aussi et surtout dans le Monde et en Europe enraye une reprise attendue...
Les chiffres sont donc très mauvais et si notre activité aujourd'hui représente 80% du réseau soit 150 destinations, les avions sont loin d'avoir des remplissages qui puissent laisser croire à une véritable reprise, car pour le seul mois de Juillet, ces remplissages ont été de 56% sur l'ensemble du réseau au lieu de 90 % à la même période l'an passé.
Bref, sans être alarmistes, l'avenir est néanmoins sombre car les prévisions pour l'automne ne sont guère plus optimistes avec des réservations en chute libre. L'activité cargo qui a bien fonctionné pendant la période du confinement est également à nouveau en baisse.
On observe un repli marqué des réservations de ce que l'on appelle communément "les grands comptes" (clients importants) qui constituent majoritairement la clientèle business dont on ne sait dire si cela est dû à un resserrement de leur trésorerie ou à de nouvelles organisations du travail liées à la crise sanitaire.
La Direction Générale, dans ce contexte, a donc décidé d'une stratégie de réduction drastique des coûts et d'une restructuration de l'activité d'Air France et du Groupe Air France dont vous avez déjà entendu parler notamment et surtout sur le Court Courrier. Ce plan concerne cependant plus généralement tous les secteurs de l'entreprise.
Quelles seront les conséquences directes sur l'emploi à court terme?
Chez les PNC et les Pilotes, nous sommes tous au courant de la Rupture Conventionnelle Collective qui a été signée par l'ensemble des syndicats représentatifs PNC. 1700 départs volontaires sont attendus chez les PNC et souhaitons que cette RCC rencontre le succès escompté pour ceux qui vont rester.
Au sol, 3640 postes doivent être supprimés dont 2698 opérationnels, le reste étant ce que l'on appelle les fonctions support (c'est à dire plus simplement les emplois de cadres et administratifs).
En ce qui concerne plus directement les PNC dans notre périmètre propre du CSE EA, et plus particulièrement le service en vol, des pistes d'optimisation liées aux suppressions de postes sont envisagées telles que :
- Projet de digitalisation des dossiers de vol et billets MEP
- Fermeture des accueils divisions PNC
- Présence des managers sur le circuit départ
- Développement du télétravail pour les services de production planning : plus de mutualisation entre le LC et le MC
- Logistique et produit vol : ajustements de l'organisation
Cette situation est inédite à Air France car il faut bien comprendre que si, pour l'instant, les PNC ne sont concernés que par une RCC, le Personnel Sol est déjà lui inscrit dans un PDV (Plan de départ volontaire) qui, s'il n'est pas atteint, sera suivi d'un PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) qui se traduit par des propositions de mobilités (postes ou géographiques).
En cas de refus, les salariés seront licenciés, du jamais vu à Air France. Autant vous dire que l'émotion est donc vive pour nos collègues du Sol et nous la comprenons bien évidemment.
Une expertise pour accompagner et vérifier la légitimité de ces mesures a été votée par l'ensemble des organisations professionnelles PNC, Pilotes et PS.
La situation est donc très préoccupante pour l'avenir de transport aérien et pour notre Compagnie en particulier, nous ne pouvons l'ignorer.
Nous restons néanmoins très vigilants et nous vous tiendrons au courant des évolutions.
Soyons forts tous ensemble!