dérogation bey
Depuis le 06 Décembre et jusqu'au 04
janvier, Beyrouth est desservie en aller/retour par un seul équipage en
fonction. Si nous sommes soulagés de ne plus avoir à y découcher, nous
regrettons toutefois les modalités de la dérogation accordée et devons une fois
de plus constater qu'une organisation syndicale, faisant cavalier seul (page
186 ACG Des limitations peuvent être augmentées avec l'accord d'une des
Organisations Syndicales signataires dûment consultées) ne nous ait pas rejoint
dans nos revendications.
Il y a quelques jours, l'UNSA PNC
avait porté la demande suivante devant la direction.Depuis les événements survenus à Bamako, les découchers sont suspendus sur les recommandations du quai d'Orsay dans certaines escales d'Afrique (Bamako, N'Djamena, Ouagadougou, Niamey) et du Maghreb (Tunis). D'autres ont été maintenus dans des escales dites « sensibles » et notamment le Caire, Beyrouth où certaines escales du moyen-courrier malgré les craintes exprimées par de nombreux PNC. Alors que l'état d'urgence est décrété sur tout le territoire et que notre gouvernement n'hésite pas à parler d'une situation de guerre, l' UNSA PNC demande à la Direction d'Air France que le service en charge du programme aille au delà des recommandations du quai d'Orsay et construise des rotations sans découchers sur d'autres destinations et en particulier celles concernées par un DGI (danger grave et imminent) ou une prescription (instruction formelle de ne pas sortir de l'hôtel). Il s'agit alors pour les services de production d'élaborer de nouvelles rotations conformes aux règles de l'ACG en intégrant ces nouveaux paramètres et sinon de faire une demande de dérogation auprès des organisations syndicales. Ainsi, il est par exemple possible de construire une rotation Beyrouth en 1 On avec un équipage en fonction et un en mise en place sans dérogation ou une rotation Beyrouth en 1 ON avec un seul équipage en fonction aller et retour avec une dérogation. Cette possibilité aurait pour l'entreprise un intérêt économique puisque cette destination fait régulièrement partie des options dans la liste des rotations dérogatoires qui sont choisies depuis plusieurs saisons par la direction et qui pour cet hiver sont IAH, BLR, EZE et SIN. L'Entreprise ne mettant pas en ?uvre la solution numéro 1 malgré un sureffectif de plus de 800 PNC et arguant de coûts trop élevés (sic !!!!), nous avons donc proposé que des escales comme BEY ou le CAI puissent se substituer à deux des rotations dérogatoires. La Direction a refusé notre proposition mais verrait d'un très bon ?il ces deux rotations dérogatoires s'ajouter à celles déjà existantes. Non contente de nous demander toujours plus d'efforts, elle compte aussi que l'on paye pour assurer notre sécurité. La direction fait encore ici la preuve de sa considération vis à vis des équipages PNC. Elle semble découvrir que garantir une sécurité optimale à ces équipages a un prix. Scandaleux et inacceptable! Soyez sûrs que nous n'abandonnons pas ! Nous continuons à penser
que celle-ci est légitimement fondée et qu'elle a le mérite de s'inscrire dans
la durée. La dérogation accordée, pour
provisoire qu'elle soit, est ainsi l'occasion rêvée pour la Direction de
générer des économies supplémentaires sans qu'elles soient mises au crédit du
PNC. A ce rythme et avec un tel partenaire, ce sera bientôt le Caire et
pourquoi pas Téhéran, d'ailleurs voici ce qu'il est dit dans l'article de Tour
Hebdo hier à propos de d'une ouverture probable de la ligne.
« De même, pour éviter d'avoir à héberger les équipages sur
place, le même équipage pourrait assurer l'aller et le retour, bénéficiant
après cette rotation fatigante de repos supplémentaire. Des négociations et une
dérogation sont nécessaires »