Hou! La menteuse
Rien ne va plus au pays du Tango. La grogne monte chez les PNC, l’écœurement est réel et une fois de plus, Air France fait montre d’un mépris significatif envers les navigants. Dans sa grande bonté et en prétextant des fluctuations du taux de change incontrôlables, les hautes sphères des indemnités ont mis des chardons dans leur poche et ont décidé de fixer le montant de l’indemnité repas EZE à 546 pesos (équivalent à 11,99 euros brut).
« Incompréhensible et désolant ! » pour certains, « c’est à se demander s’ils sont venus à Buenos Aires » pour d’autres, ou encore « ça nous coûte trop cher de venir ici ». Les discussions vont bon train et le sujet est omniprésent au crew lounge de l’hotel Sheraton Creeks dans lequel nous sommes hébergés depuis plus de 20 ans.
Toutes nos remontées demeurent sans réponse de la part des services concernés qui restent sans arguments valables et ce malgré les justificatifs fournis (tous les menus ont été fournis à plusieurs reprises).
Un Bife de Lomo à l’Establo, c’est l’étape incontournable de l’escale.
Sauf que depuis cet été rien ne va plus. L’indemnité repas locale n’est plus du tout en adéquation avec les prix pratiqués.
Cette indemnité doit contractuellement nous permettre de commander une entrée, un plat, un dessert, une boisson sans alcool et un café.
· Voici la note qui nous a été apportée cette semaine.
Mise de table forfaitaire : 80 pesos
Entrée la moins chère : 150 pesos
1/2 bife de lomo : 450 pesos
Une portion d’épinards : 220 pesos
Dessert le moins cher : 150 pesos
Une bouteille d’eau : 80 pesos
Un café : 50 pesos
Les charges de services ne sont pas comprises
Total : 1180 pesos + les charges soient environ 1250 pesos.
· Voici une note pour 2 sans entrée et sans dessert.
Air France nous verse 546 pesos et les PNC sortent 700 pesos de leur poche. Ce n’est pas supportable. Le compte n’y est pas et Air France, qui envoie chaque jour un équipage sur place, doit assumer son engagement. Les équipages qui doivent prendre 4 repas sur place doivent débourser 2800 pesos de leur poche pour pouvoir manger convenablement pendant leur séjour.
L’UNSA PNC fustige ce nouvel affront d’Air France envers ses employés et réclament une mise à niveau immédiate et rétroactive de l’indemnité repas EZE à un niveau de 1200 pesos minimum.
Nous demandons aux responsables obstinés des services en charge de l’hébergement et des indemnités repas de dépêcher un vol sur place afin d’accompagner les PNC dans un restaurant de qualité, proche de l’hôtel qui pourra nous proposer un repas complet pour 546 pesos.
Il est de la responsabilité des délégués d’alerter l’Entreprise sur les dysfonctionnements constatés afin d’endiguer les mécontentements. Il est aussi de la responsabilité d’Air France de mettre rapidement des actions en place pour répondre à nos alertes récurrentes.