La vie du PNC est un poème, on vous le répète chaque mois en Contrib’UNSA ! C’est donc dans cette perspective que les signataires de l’accord se sont réunis le 5 septembre en atelier de travail pour mettre fin à ce qu’on appelle tous : les irritants du quotidien.

Ces ateliers devront notamment permettre (ça c'est dans le préambule de l'accord Co) :  

➡️ de lancer une étude technique et financière relative à la mise en œuvre d’une subrogation en cas d’arrêt maladie

➡️ d’évaluer les améliorations possibles des règles de stabilité planning et des mécanismes de proratisation des jours off.

Un constat nécessaire dès le départ 

Les attentes des PNC sont très fortes pour améliorer leurs conditions de travail et de qualité de vie, notamment après l’été que nous venons de passer.

La reprise post-covid a été bien plus forte qu’attendue, les résultats du 1er semestre le démontrent, or les difficultés opérationnelles sont majeures.

Chaque jour, les équipages font état de cabines déplorables, de la densité accrue des rotations sur moyen-courrier, de difficultés pour monter au terrain, d’une clientèle de plus en plus exigeante.

Cette liste, loin d’être exhaustive, est source d’épuisement, d’exaspération et d’une démotivation croissante. Le manque de reconnaissance et de considération grandit.

Les remerciements de la Direction font plaisir mais ils doivent se traduire en acte car la colère gronde.

Le 15 juillet 2023, la Direction a signé avec les pilotes un accord visant à accompagner le plan de croissance d’Air France. Nous nous félicitons de cette signature mais nous constatons que le champ lexical des accords n’est pas le même qu’on soit Pilotes ou PNC. 

Une démonstration ?

Coté PNC, on parle d’ “une crise sans précédent”, de “favoriser la reprise de la compagnie”,de “protéger notre réseau et poursuivre la croissance depuis le Hub de Roissy en s’assurant du redressement de la trajectoire financière d’Air France”.
 
Coté Pilotes, c’est plutôt : “environnement porteur”, “accélérer la croissance de l’activité Long Courrier”, “un programme ambitieux en maintenant un rythme d'embauche très soutenu”, “mesures d'accompagnement du plan de croissance”.

Nous sommes tous les acteurs de cette reprise et de la croissance

A ce titre, il est impératif que nous bénéficions d’un traitement équivalent qui récompense les efforts fournis.

Nos demandes sont donc nombreuses

En voici les premières, Rome ne s’étant pas faite en un jour, y en aura d’autres :

➡️ Un réel travail pour faciliter les montées des PNC au terrain autant pour les PN provinciaux que parisiens en particulier pendant les JO.

➡️ Une mise au point des débarquements des R1. (Convocation d’un comité GP, depuis longtemps réclamé, et toujours pas programmé).

➡️ Prise en charge des médecins agréés.

➡️ Simplification des MEP LC à l’instar du MC, nous demandons que l’embarquement se fasse par le circuit piste avec bagages en bulk equipage.

➡️ Process navette PEQ pour les PN isolés sur MC renforcé (absence de navettes, délais trop longs…)

➡️ Revoir la règle d’accès aux chambres de repos PNC  en retour de vol.

➡️ Étendre les horaires ramassage taxi.

➡️ etc..

Bien évidemment nous ne l'écrivons pas mais l'état des cabines doit être corrigé impérativement.

N’oublions pas que…

… certains points de l’accord doivent être revus, compte tenu du paysage financier qui semble s’éclaircir (mais pas à tous les étages, voir texte plus haut…).

Nous attendons fermement des avancées significatives sur les bi-tronçons, sur la règle d’abattement des MS, sur la fin de l’embargo « stabilité planning » pendant l’été, sur la pénibilité des rotations MC, sur les salaires….Prevert sort de ce corps!

Bref, depuis des années, l'Entreprise nous dit que nous sommes l'unique interface avec les Clients. La Direction constate que les PNC sont remontés et agacés à l’étude d'un EPS PNC en chute libre. Elle doit maintenant agir à la hauteur de cette frustration grandissante pour traiter et compenser les irritants. Le temps des mots doux est révolu, place au concret.