Unité ou coup politique ?
Devant l’échéance imminente de notre ACG en novembre prochain, mais aussi des échéances électorales syndicales, on assiste à une véritable démonstration de démagogie.
Sous couvert d’appels à l’union sacrée pour obtenir une prolongation de notre ACG, le SNGAF et l’UNAC ne cherchent qu’une chose : faire porter à L’INTERSYNDICALE PNC la responsabilité de la fin de cet ACG. Alors, soyons clairs et factuels
1- Ces 2 syndicats, maintenant si proches, peuvent négocier et signer un accord à 2 puisqu’ils représentent plus de 50% de représentativité (ce qui n’est pas le cas de L’INTERSYNDICALE PNC seule, 48%).
2- Pour obtenir une prolongation de notre ACG, encore faudrait-il que le SNGAF le signe déjà ! (Il ne leur reste qu’une semaine...) N’oublions pas : ils ont toujours refusé de le signer et ont même fait grève contre !
Nous vous laissons faire vos propres déductions.
De notre côté, comme nous l'avons toujours fait, nous respectons le mandat que vous nous avez confié : chercher le meilleur accord possible ET LE SIGNER quand la copie est protectrice car nous savons nous engager et nous l’avons toujours prouvé !
Les négociations ne sont pas pour nous un terrain de jeu pour régler des conflits interpersonnels avec la Direction.
Maintenant, nous sommes d’accord, l’heure est grave car nous nous acheminons vers une gestion de nos règles par une « note de Direction unilatérale » ce qui serait inédit depuis des décennies.
Même si le calendrier qui nous est imposé par la Direction est inacceptable, les négociations ont été rouvertes afin de garantir aux PNC les conditions pour parvenir à un accord. La méthode utilisée par la Direction est-elle un chantage ? Bien évidemment ! nous ne sommes pas dupes…
Le mal étant fait, la gravité de cette situation n’est pas une raison valable pour bâcler les négociations en agitant une menace de conflit de façon désordonnée comme seule issue. La grève n’est pas un jeu et elle doit rester l’ultime recours.
Chacun peut avoir sa vision, mais rappelons que ces deux syndicats « responsables » ont respectivement :
- Pour l’un, posé un préavis de grève illimité (merci les BR à répétitions !) dont les motivations ont toujours été un peu floues,
- Pour l’autre, participé à aucun conflit majeur pour la défense des PNC (2007, accord collectif de 2017…).
Donc, oui, nous n’acceptons pas d’être manipulés par ce coup de com’ politique qu’est cet appel à l’union sacrée dont nous doutons de la sincérité.
L’INTERSYNDICALE PNC, dans ce mandat qui se termine, a essayé maintes fois de travailler à l’unisson et ce ne furent que des échecs.
Pour l’instant, tant que le calendrier des négociations n’est pas terminé, L’INTERSYDICALE PNC défendra ses revendications jusqu’au bout. La grève n’est pas un tabou pour nous, bien au contraire. Ceux qui nous font confiance depuis toutes ces années savent que nous n’avons jamais hésité.
Mais comme tout levier de négociation, elle doit être utilisée opportunément et non agité en permanence, ce qui finit par affaiblir notre population PNC. Cela dessert non seulement le rapport de force mais l’ensemble des PNC dont les conditions de travail sont en jeu. Nous n’en sommes plus aux effets de manche et au temps des coups de com’.
Face aux enjeux vitaux que ces règles représentent pour les PNC, L’INTERSYNDICALE SNPNC/UNSA PNC a été la seule à exiger en préambule de toutes discussions qu’en cas de période intermédiaire et « unilatérale », la Direction garantisse le maintien des dispositions de notre ACG PNC actuel durant toute la phase de négociation et nous l’avons obtenu !
Par ailleurs, nous lisons que nous serions prêts à accepter une baisse des compositions d’équipage alors même que nous sommes encore les seuls à avoir déjà réussi à faire reculer la Direction sur une grande partie de ses exigences. Et nous comptons bien poursuivre sur cette voie en nous opposant, entre autres, à toute augmentation de la charge de travail à bord !
Où sont les revendications et surtout les faits d'armes des donneurs de leçon ? Nous avons pourtant beaucoup cherché, mais rien… Lors des précédentes élections nous lisions partout qu’une fois la représentativité acquise, leur probité et leurs compétences allaient tout changer ! Pour quel bilan aujourd’hui ? Celui de nous avoir mis le bidding dans les pattes, par exemple ? Merci du cadeau, pas sûr que cela fasse l’unanimité aujourd’hui ! Beaucoup de bruit pour rien…
Une seule constante depuis bientôt 4 années est à noter : tout semble être la faute de L’INTERSYDICALE PNC ! Et c’est d’ailleurs assez logique car on ne peut attaquer que des personnes qui peuvent afficher un bilan concret !
Alors pour mettre fin à toutes ces allégations : nous restons bien évidemment favorables à des alliances lorsque l’intérêt des PNC est en jeu, mais nous refusons d’être le bouc émissaire d’un énième coup de com’ qui n’a d’autres visées que les élections de mars 2023.
Quant à la Direction, que les choses soient très claires : nous avons de nombreuses exigences sur l’emploi, la couverture sociale, les indemnités de cessation d’activité, les règles d'utilisation, mais aussi sur la retraite (la Majoration). Et si elle ne les prend pas en considération, alors elle nous contraindra à montrer les muscles.
L’heure est trop grave pour jouer à la dinette syndicale. Nous avons un bilan et de vrais sujets, ce qui n’est pas le cas de tous. Nous avons protégé les PNC pendant ces 4 dernières années par notre engagement et chaque PNC a pu le vivre concrètement dans ces années de crise.
L’INTERSYNDICALE PNC RESTERA REVENDICATIVE, SOLIDE ET RESPONSABLE AFIN D’OBTENIR SATISFACTION PAR TOUS LES MOYENS, L’HEURE VENUE.
Jean-Michel COURTOIS, Secrétaire de section SNPNC-FO AF
Alexandre DUBOC, Secrétaire de section UNSA PNC AF